12 janv. 2016

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Blanche Lemco-van Ginkel : la femme qui a sauvé le Vieux-Montréal

Blanche Lemco-van Ginkel : la femme qui a sauvé le Vieux-Montréal

Blanche Lemco-van Ginkel : la femme qui a sauvé le Vieux-Montréal imagePhoto : www.ledevoir.comL’histoire du Vieux-Montréal regorge de récits de femmes inspirantes parmi lesquelles figure Blanche Lemco-van Ginkel. Si le nom de cette grande dame vous était jusqu’ici inconnu, ce billet est pour vous ! À dire vrai, peu de Montréalais connaissent l’importance du rôle joué par madame Lemco-van Ginkel qui a, en compagnie de son mari, l’architecte H.P. Daniel (surnommé Sandy) van Ginkel, sauvé le Vieux-Montréal.Figure déterminante de l’histoire de ce quartier historique, cette architecte et urbaniste née à Londres en 1923 a vécu à Montréal pendant plus d’une vingtaine d’années. Diplômée des universités McGill et Havard, deux institutions de renoms où elle enseignera éventuellement l’architecture, Blanche Lemco-van Ginkel mènera une brillante carrière au cours de laquelle elle se taillera une place de choix dans une profession dominée par les hommes.À la rescousse du Vieux-Montréal Tous deux fascinés par Montréal, alors en pleine mutation, les van Ginkel fondent en 1957 une agence d’architecture et d’urbanisme. Partisans d’une saine planification urbaine, ils s’inquiètent de l’invasion de l’automobile qui, à l’époque, menace l’intégrité du quartier historique du Vieux-Montréal.Vous souvenez-vous du projet de construction d’une autoroute surélevée longeant la rue de la Commune? Nous en avions parlé ici. Eh bien, ce sont les van Ginkel qui sont derrière le mouvement citoyen de protestation pour la sauvegarde du Vieux-Montréal ! En fait, ils ont fait ce qu’ils savaient faire de mieux : ils ont produit un rapport dont les recommandations étaient si convaincantes que le projet n’a jamais abouti et la valeur historique et patrimoniale du quartier a finalement été reconnue.En plus d’avoir accompli cet exploit, Blanche Lemco-van Ginkel a participé, entre autres, à la création de l’Ordre des urbanistes et à la planification de l’Exposition universelle de 1967. Selon Dinu Bumbaru, directeur des politiques d’Héritage Montréal, ces accomplissements sont certainement dignes d’un monument de bronze dédié à ce couple de défenseurs du patrimoine montréalais ! Un beau projet à réaliser dans le cadre du 375e de Montréal ?Prêts à relever de nouveaux défis, après avoir passé plus d’une vingtaine d’années à Montréal, les van Ginkel s’établissent à Toronto en 1977 où Blanche devient la première femme doyenne d'une faculté d'architecture au Canada. Elle vit d’ailleurs toujours dans métropole ontarienne malgré le décès de son mari en 2009.Maintenant que vous connaissez un peu mieux cette femme d’exception, ayez une petite pensée pour elle lors de votre prochaine promenade dans le quartier !